Quelles études avez-vous faites à Saint-Louis ?

J’ai entamé un bachelier en sciences politiques à Saint-Louis, que j’ai terminé en 2018. Ce qui m’a attirée vers cette université, ce sont les programmes multilingues qu’elle proposait, qui ont été un facteur déterminant dans mon choix d’établissement. En effet, j’ai suivi l’entièreté de mon cursus en bilingue français-anglais, et c’est probablement la meilleure décision que j’ai prise à l’époque.

Avez-vous fait des études complémentaires ? 

Je suis à présent détentrice de deux masters : après avoir été diplômée de Saint-Louis, j’ai commencé un master en Relations Internationales à l’ULB. Je me suis ensuite lancée dans un master « complémentaire » à l’UGent, intitulé « Conflict and Development Studies » (année académique 2020 – 2021).

Quels étaient vos rêves ou aspirations en commençant ces études ?

J’ai eu la chance de participer à deux « Model United Nations » lors de mes études à Saint-Louis. L’un en tant que "Delegate", l’autre en tant que "Head Delegate". Cette expérience au cœur des Nations Unies, couplée à mes deux masters, m'a toujours donné envie de m’orienter vers une carrière diplomatique, ou au sein d’organisations ou ONG internationales.
Cependant, j’ai également toujours été attirée par une potentielle carrière académique, que ce soit dans le pôle recherche ou enseignement, avec la rédaction d’une thèse de doctorat. C’était déjà le cas lorsque j’étais jeune étudiante.

Quel a été votre parcours professionnel entre la fin de vos études et votre emploi actuel ?

J’ai trouvé un emploi rapidement après le début de mes recherches post-master (en 2022). Depuis, je n’ai pas changé d’employeur ni de poste, qui constitue mon premier emploi : je suis coordinatrice pour le bureau de la Ville de Londres à Bruxelles.  

Cependant, mon projet sur le long terme serait d’entamer la rédaction d’une thèse de doctorat, et je travaille en parallèle à planter les jalons de ma (future) carrière académique. D’ailleurs, je suis intervenue le 22 mars lors d’un séminaire du CRESPO, dans lequel j'ai présenté mon mémoire et l’article scientifique que j’ai fait publier suite à sa défense.

Pouvez-vous décrire votre fonction en quelques lignes ?

Comme mentionné ci-dessus, je suis actuellement coordinatrice pour le bureau de la Ville de Londres à Bruxelles (ou « City of London »). Celui-ci peut être comparé à une représentation permanente auprès de l’Union Européenne, mais pour une autorité ou une entité locale. Nous sommes particulièrement spécialisés dans les services financiers et professionnels (cfr City de Londres), et l’objectif de notre bureau est triple : représenter le secteur des services financiers et professionnels auprès de l’UE (qu’il s’agisse de ses institutions, ses États-Membres ou de ses différentes entreprises) ; participer à améliorer les relations UE – Royaume-Uni (particulièrement après le Brexit) ; et assurer l’accès du Royaume-Uni au marché européen, et vice-versa.

En tant que coordinatrice, mon rôle est d’une part d’assurer que les activités de notre bureau se déroulent de manière fluide au quotidien; d’autre part, je suis responsable de la stratégie d’engagement de notre équipe, et des contacts que nous entretenons avec les acteurs mentionnés précédemment : j’organise les visites de nos délégations aux quatre coins de l’UE, rédige des briefings pour nos membres senior qui y participent, élabore un programme pour celles-ci ; maintiens les relations avec nos alliés ; et m’assure d’ouvrir ou d’entretenir un dialogue avec les acteurs qui nous sont moins proches.

Quelles qualités acquises au cours de vos études à Saint-Louis vous servent dans votre vie professionnelle actuelle ?

Premièrement, pour avoir étudié dans trois différentes universités du pays, je dirais que Saint-Louis est un établissement qui a particulièrement boosté mon esprit de synthèse, et qui a joué un rôle très important dans le façonnement de mes facultés et mes capacités d’analyse. C’est une compétence qui est essentielle dans mon métier actuel, et qui m’aide énormément dans mon travail académique. J’estime que sans Saint-Louis, je n’aurais pas été capable d’obtenir la note de 19/20 à mon mémoire et de récolter de multiples prix dont celui-ci, par exemple. Je me suis rendu compte après l’avoir quittée, que Saint-Louis mettait la barre très haut de ce côté-là.

Deuxièmement, les programmes bilingues et trilingues de Saint-Louis, ainsi que les activités extra-académiques que l’Université propose, m’ont énormément aidée à travailler mon anglais – un anglais soutenu, professionnel et technique. Couplée à mes masters anglophones, cette dimension a été essentielle dans mon parcours : d’une part, elle m’a permis de décrocher un emploi pour lequel la langue de Shakespeare est absolument indispensable, et qui m’offre la possibilité de voyager régulièrement. D’autre part, cet aspect linguistique me permet d’accomplir des avancées considérables dans ma carrière académique en devenir, en lui donnant une dimension internationale : présentation de mes recherches dans divers pays, publication d’articles lisibles par des publics aux quatre coins du monde, potentielle obtention d’une bourse de doctorat n’importe où à l’étranger, etc.

Si l’on me demandait de me décrire en quelques mots, je dirais d’abord que je suis une personne passionnée. Je défends toujours les valeurs, les principes, les causes et les sujets qui me tiennent à cœur avec ferveur. Ensuite, je dirais que je suis également très investie. Il est impossible pour moi de m’engager dans un projet, une relation, une amitié, ou un emploi, sans donner 100 ou 200% de ma personne.
Malheureusement, ces traits de caractère s’accompagnent également d’un perfectionnisme parfois obsessionnel et d’une grande attention portée au détail, mais j’apprends doucement mais sûrement à lâcher prise. Enfin, je dirais que je suis à l’écoute et serviable, et toujours prête à aider ou à tendre la main aux personnes qui en ont besoin.

S.M. & N.B.